En Afrique, le relèvement après la pandémie doit être l’occasion de faire de la prévention des conflits une priorité (Guterres)

Plusieurs pays du continent africain sont confrontés à une violence chronique et d’autres ont vu la résurgence d'anciens conflits, a noté le chef de l’ONU lors de ce débat consacré à la paix et la sécurité en Afrique et présidé par le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, dont le pays occupe la présidence tournante du Conseil de sécurité en mai.

« Les groupes extrémistes violents en Afrique occidentale et centrale et au Mozambique, y compris ceux associés à Al-Qaïda et à l'EIIL (Daech), ont poursuivi et même intensifié leurs attaques odieuses contre les civils, créant de nouveaux défis majeurs pour les sociétés et les gouvernements », a souligné M. Guterres.

Selon lui, les récentes attaques à Cabo Delgado, au Mozambique, et l'insécurité croissante provoquée par les rebelles des Forces démocratiques alliées dans l'est de la République démocratique du Congo sont « des rappels tragiques de cette grave menace ».

« Depuis le début de la pandémie, mes représentants et envoyés spéciaux à travers le continent ont intensifié leurs efforts pour renforcer la prévention des conflits et faire avancer les négociations de paix conformément à l'Initiative de l'Union africaine pour faire taire les armes », a noté le Secrétaire général. Le mois dernier, par exemple, le Représentant spécial de l’ONU pour l'Afrique centrale, François Louceny Fall, s'est rendu à N'Djamena et a rencontré les principales parties prenantes tchadiennes et régionales pour promouvoir des processus pacifiques, inclusifs et consensuels pour un retour à l'ordre constitutionnel après le décès du Président tchadien Idriss Déby Itno.

« En Libye, la sensibilisation de la MANUL (Mission des Nations Unies) au moyen de réunions virtuelles avec des femmes, des jeunes et des dirigeants civiques a été au cœur de notre soutien au dialogue politique en cours », a souligné le chef de l’ONU.